
Mes promenades de feuilles, mots – déambulations sur les chemins, ruelles et sentiers d’auteurs autrices japonais(e)s.
Me lier au Japon – attirée par le travail d’une enseignante japonaise à Kyoto (voir ici ) j’ai débuté l’étude de la langue japonaise.
Pouvoir m’adresser et pouvoir comprendre.
Chemin escorté – la rencontre par les livres – au hasard – Actes Sud, Picquier , parcourir des identités japonaises,
acheter des noms de famille.
Murakami – toujours et de nouveau
« Ça veut dire qu’il suffit d’attendre, expliquai-je. Attendre patiemment que le moment soit prêt. »
Est-ce que nos moments sont prêts ?
Est-ce que mon moment est prêt.
Murakami, en pointillé et en continu
« (…)
Mais il n’y a rien d’autre à faire que danser, poursuivit l’homme mouton. Et danser du mieux qu’on peut. Au point que tout le monde t’admire. (…) DANSE. DANSE TANT QUE LA MUSIQUE DURERA. (…) Ne pas essayer de changer les choses de force, mais regarder la direction du courant. Et aussi s’efforcer de voir les choses d’un œil juste. (…)
Ils s’intéressent trop à eux-mêmes pour avoir le temps de réfléchir sérieusement à ce qui est juste. (…)
Lire – me baigner de sons et d’images.
pour vous, pour moi des extraits aimés en ordre et dans le désordre
“(…)
– Quelle pointure faites-vous ?
La première question que me posa le professeur lorsque je me présentai comme la nouvelle aide-ménagère ne concerna pas mon nom, mais la taille de mes chaussures. Il n’eut pas un mot de salutation, ne s’inclina pas non plus. Respectant la règle inflexible établie par mon employeur qui voulait que je réponde à toutes ses questions quelles qu’elles soient, je répondis aussitôt.
– du 24
– Ooh, un chiffre très résolu. C’est la factorielle de 4
(…)”
* 24 : les pointures japonaises correspondent à des centimètres
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“(…) la seule solution était d’écouter les couleurs. Quelle couleur allait apparaitre, on ne pouvait évaluer l’infini des possibilités. La seule chose à faire était de faire confiance aux plantes (…)”
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“(…)
je découvris que le professeur avait l’habitude, lorsqu’il était plongé dans la confusion parce qu’il ne savait pas quoi dire,
de proposer des nombres au lieu de mots.
C’était le moyen qu’il avait trouvé pour échanger avec les autres.
Les nombres étaient la main droite qu’il tendait vers l’autre pour une poignée de main, en même temps qu’ils lui servaient de manteau pour se protéger. Un manteau que personne ne pouvait lui faire enlever, si lourd et si épais qu’on ne distinguait pas la silhouette de son corps en passant la main dessus. En le portant, il s’assurait d’abord d’un endroit où se trouver. (…) »
Rien d’uniforme ou d’homogène; aucune monotonie.
Bigarrée et disparate la diversité nous déplace.

Sur le chemin du hasard des rencontres, quelques lignes encore
ぐうぜん
偶然
coïncidence, hasard , accident
« Oui, je vais cesser de me ligoter moi-même (…)
Il lui restait 6 semaines
Quelle rencontre ferait-elle avec la couleur d’ici là ?
Dans quelle mesure saurait-elle écouter la voix des plantes ?
Elle voulait insuffler la vie spécifique à la saison à chaque pièce de tissu, faire naître la couleur (…)”
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(..) Nous avons eu des rendez-vous dans des endroits extrêmement variés . Ce mot de « rendez-vous amoureux » faisait partie de son vocabulaire de prédilection. « Donnons-nous rendez-vous ! » disait-il.
Alors que nous sommes presque voisins, il désigne toujours la gare la plus proche de l’endroit où nous devons aller.(…)”
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“(…) la soie japonaise était splendide, mais pour sa part,
elle aimait la soie coréenne,
à base d’ortie blanche (…)”
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mes promenades.. 乗る
Entrer dans un monde, un pays, une vision ;
Aborder une parole dessinée, égrenée – une articulation.
Métissage Hybridation Carrefour Lire
Rencontre Articulation. Au loin si près
Bifurcation Croisée Rond-point Branche
Embranchement Commissure Dire
Croisement Aiguillage Confluent Liaison Intersection Assemblage Nœud
Carrefour Nommer Convergence
Lien Coïncidence Jonction
Boucle Hasard Changement
avec :
« Mille ans pour aimer » Mayumi INABA
« Les années douces » Hiromi KAWAKAMI
« Danse, danse , danse » Haruki MURAKAMI
« La formule préférée du professeur » Yoko OGAWA