IKÉMATO イケマト

Mes Voyages au Japon

Un jour, j’ai découvert le travail de Tomoko Nakamichi
 autour du patronage, ses effets de sphère, plissés accordéon, nouages; jeux de lignes dessinant une pousse de bambou.
Elle enseignait à Kyoto.

J’ai  donc commencé à étudier  le japonais, pour pouvoir la rencontrer.
Amener du volume aux formes que je fabriquais.
Je cousais depuis quelques années déjà – il me semblait que son travail était simple à réaliser.
Nous sommes en juin 2014.

En octobre 2015 je pars pour 3 mois à Kyoto approfondir de manière intensive le japonais et la rencontrer.
Je loge dans le quartier de Nishijin chez Mitsuë Sakaguchi san, une dame âgée tisserande.
Je vis au milieu de métiers à tisser silencieux et de bobines de fil.

Cela murmure mille images.
Ce voyage à Kyôto, 京都市  sera comme une révélation : c’est grâce à lui que mon travail a trouvé sa route, sa dimension et pris de l’épaisseur. Mouvements du voyage du corps et de soi.
Avant de partir j’ai trouvé le contact de Mme Yoshimi Ueki qui accepte de m’enseigner la couture liée aux kimonos – la couture Wasai 和裁. 
Je n’ai pas envie de devenir experte dans l’art de la fabrication du Kimono, cela serait impossible de toutes les façons. 
Je veux m’approcher –  m’approcher de l’habit, de cette forme en T.
Rencontre gaie et étonnante : je regarde travailler mademoiselle Azusa Ikemori et Yoshimi Ueki – leurs gestes sont toujours réguliers, légers, aériens – une danse. Rythme fluide et poétique – geste artistique.

Cours de couture Kimono à Kyoto

Je me démène à chercher mon chemin dans ce geste au milieu de nos silences joyeux et concentrés.
Le dé à coudre japonais, positionné sur la deuxième phalange du majeur, est une surprise assez inconfortable. 
Je réalise ce que peut signifier l’art du geste – ancestral – culturel.
Après chaque cours je peux choisir des chutes de tissus ayant appartenu à des kimonos.
M’approchant de l’habit je découvre les motifs – c’est une réjouissance.
Je suis venue au Japon chercher le volume je trouve le dessin dans un premier temps,
Ces motifs me fascinent.
Ces chutes de kimono sont devenues mes trésors.

Une nuit de novembre je dois rentrer précipitamment en France – j’emmène mes morceaux de motifs et de kimonos.
Je reviendrai 3 mois en octobre 2016 à Kyoto, chez Mitsuë Sakaguchi toujours. Suite de voyage, de chemins ouverts, autres découvertes.

Cela murmure mille images.
Ce voyage à Kyôto, 京都市  sera comme une révélation : c’est grâce à lui que mon travail a trouvé sa route, sa dimension et pris de l’épaisseur. Mouvements du voyage du corps et de soi.
Avant de partir j’ai trouvé le contact de Mme Yoshimi Ueki qui accepte de m’enseigner la couture liée aux kimonos – la couture Wasai 和裁. 
Je n’ai pas envie de devenir experte dans l’art de la fabrication du Kimono, cela serait impossible de toutes les façons. 
Je veux m’approcher, m’approcher de cette forme en T.
Rencontre gaie et étonnante : je regarde travailler mademoiselle Azusa Ikemori et Yoshimi Ueki – leurs gestes sont toujours réguliers, légers, aériens – une danse. Rythme fluide et poétique – geste artistique.